Faire «comme si» pour réussir

Réussir, chaque jour, veut dire réussir quelque chose qui me rende heureuse, aussi petite soit cette chose.

Réussir :
– à manger sainement,
– à faire mon travail de façon à ce que je sois contente de moi,
– à prendre soin de moi de quelque façon que ce soit,
– à rendre quelqu’un heureux,
– à prendre soin de mes amis,
– à retourner mes appels,
– à répondre aux dizaines de courriels que je reçois (ça, je n’y réussis pas tous les jours !),
– à changer mes pensées déprimées par de belles pensées,
– à trouver les petits bonheurs de ma journée et en remercier la vie,
– etc…

On n’arrive pas tous les jours à se sentir heureux et content de notre journée. Le lendemain, on se regarde aller et on se dit qu’on doit changer notre façon de penser pour revenir dans son coeur et sa bonne humeur si on veut réussir à être heureux et attirer tout ce qu’on désire.

David Komsi, un coach que j’ai connu il y a plus de dix ans dirait qu’on doit faire «comme si» tout allait bien. C’est-à-dire se voir heureux, voir notre vie comme si elle était celle qu’on désire, etc.

Il y a cependant au moins deux façons de faire «comme si» et cela revient à mon article sur la pensée magique versus la pensée positive.

La première façon est qu’on peut faire comme si tout allait bien et oblitérer de notre esprit et de nos pensées ce qui ne va pas et faire semblant que tout va bien. La pensée magique. Cet exemple m’a été encore montré hier par une amie à qui j’ai fait voir, l’été dernier, que c’est sa façon de penser qui attire les choses qu’elle se fait vivre. Cela l’a beaucoup aidée à changer sa façon de penser et d’agir et elle réussit à être mieux chaque jour car elle n’a pas la vie facile, seule avec deux bébés.

Cependant, hier, alors que nous étions au centre d’achats, elle me disait que ses brûlures d’estomac – petits ulcères, en fait – avaient recommencé à lui faire mal. En descendant l’escalier pour aller au magasin d’aliments naturels, où nous allions acheter du gel d’aloès pour son ulcère, elle me dit «J’ai mal… (avec un grimace de douleur) mais je fais comme si je n’avais pas mal et tout va bien aller !» tout en faisant semblant de sourire et avec un signe de la main comme pour chasser les pensées liées à sa douleur.

– Faire comme si, je lui ai alors répondu, ce n’est pas faire semblant qu’on n’a plus mal. La douleur est là et elle parle à travers ton coeur qui te crie quelque chose : tu as beaucoup de soucis et tu as beaucoup de responsabilités ces temps-ci mais tu les enfouis dans ton estomac… et celui-ci crie fort. Il a besoin que tu l’aides à avoir moins mal mais ce n’est pas en faisant semblant que tu n’as plus mal qu’il va guérir. C’est en changeant ta façon de penser, en l’occurrence arrêter de te faire du souci et de te stresser, notamment, et voir pourquoi tu t’en fais autant, que tu vas guérir tes ulcères.

Faire «comme si» signifie SENTIR que les choses qu’on veut qui se passent sont déjà présentes en nous. Ce n’est pas souffrir et faire semblant qu’on n’a pas mal mais se sentir déjà guéri, voir la guérison en soi. C’est mettre de l’énergie d’amour et croire qu’on peut réussir à guérir, dans cet exemple, là où on souffre…

Réussir à faire «comme si», c’est VOIR, RESSENTIR et CROIRE qu’on a déjà atteint notre but, notre objectif. C’est croire sincèrement et profondément qu’on peut y arriver. Ce n’est pas balayer de la main nos échecs et souffrances et faire semblant de croire que tout va bien aller…

Dominique Jeanneret
Thérapeute, Québec 

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