La pleine conscience à l’école

Dans le milieu des années 1990, Cherry, une institutrice de l’école primaire Welby, à South Jordan, Utah, a introduit la pleine conscience dans ses cours. Chaque jour, elle offrait aux enfants un temps pour se concentrer sur ce qui se passe à l’intérieur. Elle parlait d’un moment pour devenir «intime avec soi-même». A présent, de nombreux instituteurs incorporent ces pratiques de diverses manières. Cherry fut l’une des premières, un authentique pionnière. Voici une description de son travail.

Chaque jour, un enfant est chargé de sonner la cloche pour signaler le début et la fin de cette période de calme. C’est lui qui décide pendant combien de temps les autres resteront tranquilles, à l’écoute de leur respiration (jamais plus de dix minutes). Les élèves choisissent combien de temps ils pratiquent, et comment.

Outre la méditation assise, ils pratiquent parfois le scan corporel et l’étirement en pleine conscience, la méditation en marchant dans la cour, la méditation debout, en rangs, avant d’entrer dans la classe. Ces exercices de réduction du stress, qui leur semblaient « bizarres » au début, sont devenus une partie importante de leur journée. Beaucoup aiment les partager avec leurs parents ou leurs frères et sœurs.

Tout en se concentrant sur leur respiration, en suivant le mouvement de leurs pensées, ils apprennent qu’ils n’ont pas à réagir à chaque pensée qui leur vient à l’esprit, qu’ils n’ont pas à accompagner leur esprit dans le moindre de ses soubresauts. Avec un peu de pratique, ils finissent par être beaucoup plus à l’aise quand on leur demande de rester immobiles, en silence.

Un garçon souffrant d’hyperactivité, qui avait toujours eu des problèmes en classe, parvint en cours d’année à rester calme sans trop de peine et à se focaliser sur le flux de sa respiration pendant une période de dix minutes. Sa capacité à se concentrer en classe fut transformée et, pour la première fois, il fut accepté par ses camarades et par les enseignants.

Extrait de À chaque jour ses prodiges de Jon et Myla Kabat-Zinn

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En juin prochain, j’aurai le grand plaisir d’accueillir au Québec
Bhante Dhammika, un ami moine bouddhiste du Sri Lanka.
Inscrivez-vous rapidement car les places sont limitées.

Il animera, à la fin de son séjour, cette retraite de méditation :