Le poids que nous portons de nos ancêtres

Quand j’étais jeune, ma mère (qui avait vécu en Afghanistan et était allée en Inde avec mon père avant ma naissance) m’avait parlé de karma et de réincarnation, un concept qui m’avait titillé l’esprit car je le trouvais intéressant. Alors que j’étais en voyage en Inde, en 1982, j’ai vraiment pu voir à quel point les Hindous (pratiquants) considèrent leurs actes en fonction de leur karma et de leur future réincarnation.

Quand je suis arrivée au Québec, il y a plus de trente ans, j’ai rencontré un Amérindien. Dans la discussion que nous avons eu ensemble, il me dit « Tu sais, dans le temps, quand un chef prenait une décision pour son clan, il savait que cette décision allait avoir de l’impact sur les 7 générations à venir« . Ce moment est toujours resté gravé dans ma mémoire.

Il y a quelques années, en discutant avec un homme-médecine amérindien, il m’a expliqué le principe de spirale des « générations« , des cycles de 7 ans et de 7×7 ans que nous vivons et « revivons » jusqu’à ce qu’on se libère de notre passé. Il me dit aussi que nous avions vécu trois générations ensemble, ce qui est beaucoup et rare. C’est vrai que le lien était fort entre nous. On se connaissait depuis des lunes.

En 2006, alors que j’animais mon blog Chemin de Vie, une dame m’a écrit en me parlant des constellations familiales. J’ai été emballée. Je n’ai pas pu faire la formation malheureusement, qui se donnait alors en Europe, mais ce concept qu’on porte des croyances et décisions de nos ancêtres me parlait beaucoup. On y parlait notamment de « loyautés générationnelles ». Cette dame a écrit des articles à ce sujet dans mon blog durant plusieurs années.

En 2015, j’ai rencontré des moines bouddhistes au Sri Lanka. La philosophie de Bouddha porte aussi sur le karma et la réincarnation, un peu différente des Hindous cependant. Les bouddhistes doivent, comme les Hindous, accumuler des « mérites » tout au long de leur vie pour s’assurer une belle prochaine vie. Ils (les pratiquants) sont donc très respectueux, généreux et gentils.

On peut lire de plus en plus d’articles, depuis quelques années, concernant notre chaine d’ADN, de ce qu’elle porte (de nos parents et ancêtres) et comment elle peut se transformer au fur et à mesure qu’on fait un cheminement personnel.

Dans notre société

Dans notre société, qu’on soit catholique ou protestant, par exemple, on apprend à être de bonnes personnes mais sans parler de karma, générations ou réincarnation. Pourtant, le concept de constellations familiales, de karma et de réincarnation émerge, dans ces mots ou d’autres, nous amène à considérer et travailler sur le fait qu’on porte souvent de lourdes croyances de nos ancêtres car on leur accorde encore beaucoup de « loyautés » inconscientes.

Ces croyances et liens avec le passé nous amènent à vivre des choses qui ne nous appartiennent pas, dont nous ne sommes souvent pas conscients et dont on ne sait pas comment se libérer.

Par exemple, dans ma lignée de femmes du côté de ma mère, les femmes n’étaient pas proches de leurs enfants – elles ne savaient pas comment être avec -, étaient dépressives et délaissées (éventuellement trompées) par leur mari. Ma mère est tombée en dépression à l’âge de 33 ans, sans jamais s’en sortir, et a été trompée par mon père puis son second mari.

Croyez-le ou pas, je suis tombée en dépression à l’âge de 18 ans et tous mes conjoints m’ont trompée. Je n’ai pas voulu avoir d’enfants. J’ai cassé la chaîne générationnelle.

Pour être enfin heureuse, je devais aussi me libérer de lourds fardeaux qui ne m’appartenaient pas pour enfin trouver un espace de paix. Un espace où je peux créer pleinement ma vie et être heureuse en étant MOI sans plus avoir d’influences négatives de vies passées et de mes ancêtres. Cela a pris des années de thérapie mais je suis infiniment plus heureuse aujourd’hui, libérée de tous ces poids. J’ai vraiment l’impression que c’est moi qui suis aux commandes de ma vie et de sa création telle que je la veux.

S’en libérer pour être enfin Soi et heureux

On ne sait jamais par quel bout, de quelle façon, avec qui ni quand on va débloquer un lien générationnel ou karmique. C’est par divers exercices et thérapeutes/techniques qu’on avance et qu’on y arrive.

La première étape que je propose dans mes ateliers est de poser notre arbre généalogique sur une grande feuille de papier. En y ajoutant des données précises, on voit alors nos croyances et loyautés émerger, parfois même nous sauter à la figure tellement c’est clair, créant alors quelques émotions et prises de conscience. C’est alors que des déconnexions et libérations de loyautés générationnelles et/ou karmiques peuvent prendre place grâce à des exercices.

Je vous souhaite d’identifier ce que vous portez qui ne vous appartient pas et de vous en libérer pour créer la vie de vos rêves de façon légère et heureuse.

Le stages que j’offre incluant ce travail sont, en France, Mon Nouveau Monde et La Grande Traversée. Au Québec, de petits ateliers à ce sujet sont offert aussi.

De tout coeur,

Dominique Jeanneret
Thérapeute, Québec

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