Cette photo est la seule que j’ai de moi entre l’âge de 0 et 1 an.

C’est assez surprenant que je ne vous aie pas encore parlé de la blessure d’abandon car tout, absolument tout, me ramène toujours à cette blessure. Une blessure que plusieurs avons, dans diverses mesures : un parent absent ou qui travaille trop, un père ou une mère qui a quitté le foyer familial. Pour moi c’est l’adoption à l’âge d’un an.

La fête des mères est pour moi un rappel de ces années passées à me dire que j’avais deux mères, celle qui m’a mise au monde et celle qui m’a prodigué tous les soins requis quand j’étais jeune. Mais qu’en même temps, à partir du moment où j’ai quitté le nid familial à l’âge de 17 ans, je n’en avais aucune. Pas de « vraie » mère. C’es un rappel aussi de cette petite voix qui m’a habitée longtemps jusqu’à récemment et qui me disait : « Même ta maman n’a pas voulu de toi. Qui va t’aimer ? »

Vous pouvez imaginer toutes les stratégies que peut mettre en place un petit enfant abandonné pour se faire aimer ou ne pas se faire abandonner : se suradapter, faire plaisir à tout prix, éviter les relations vraies et intimes car c’est beaucoup trop dangereux de souffrir, tenter d’être parfait pour mériter un amour conditionnel, ne pas s’engager, saboter ou fuir une relation. Nous restons toute notre vie, un petit enfant abandonné qui ne veut qu’une chose : se faire aimer.

Je ne crois pas qu’on guérit de cette blessure d’abandon. Je crois plutôt qu’on apprend à vivre avec. Cela se fait par une plus grande conscience de nos mécanismes utilisés pour se protéger. Et aussi de la façon (négative) que nous utilisons pour remplir nos besoins psychologiques en développement de nouveaux moyens plus positifs pour combler ces mêmes besoins.

A travers cette conscience, il devient possible d’accueillir la souffrance, de lui faire face et de vivre avec. D’accepter qui nous sommes vraiment et de réaliser que ce petit enfant peut être lui même tout en étant aimé, pour ce qu’il est vraiment. Qu’il a le droit de dire non, de ne pas être parfait et a quand même droit à l’amour.

Développer la confiance pour un petit enfant abandonné est un immense défi. Mais c’est à travers cette confiance en la vie et à ce qu’elle nous offre, ce qui est bon mais aussi ce qui est souffrant, que nous pouvons nous laisser aller à vivre, pas dans la peur d’être abandonné mais dans le désir de toucher à l’amour authentique et inconditionnel.

« Je peux être moi et être aimée. »

Pascale Dufresne
Coach, Montréal, Qc

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Dominique

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