Revenir à Soi – Exercice de défragmentation

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Voici un exercice et des outils pour revenir à Soi quand on se sent « à côté de ses pompes », soit triste, déprimé, en colère, etc. Je ne peux cependant pas les mettre en ligne en intégralité – avec les détails – car ce sont des notes de cours (12 pages !) mais je vous en fais le résumé ici, cela peut déjà aider les personnes qui cherchent des outils pour remettre la tête hors de l’eau dans des moments difficiles.

Quand on sent qu’on est «fragmenté» – mal dans notre coeur et notre corps – et qu’on en a assez d’être dans cette situation dérangeante qu’on ne comprend pas, on s’installe dans un endroit où on peut être seul et pas dérangé pendant au moins une heure ou deux.

On prend du papier et un crayon. On va écrire spontanément, sans retenue ni jugement, tout ce qui va nous passer par la tête. Personne ne lira ce qu’on a écrit, à moins qu’on le désire, et on pourra ensuite jeter les papiers, si on en ressent le besoin.

1. Accepter l’état dans lequel on est, s’accueillir sans jugement dans cet état. Écrire comment on se sent alors.

2. Si on se sent déconnecté de Soi et de ce qui nous entoure, prendre le temps de regarder autour de soi et simplement nommer des choses, des couleurs, au fur et à mesure que nos yeux passent dessus sans s’y arrêter trop longtemps, juste le temps de «sentir» que ce qu’on nomme a rapport avec la chose ou la couleur. Sentir ses pieds dans le sol. Respirer profondément en sentant l’air circuler dans notre corps. Ces petits exercices commencent à nous ramener à nous-mêmes.

3. Identifier ce qui nous amène dans cet état de fragmentation en regardant les signes que notre corps pour envoie : serrement, nervosité, picotements ou tout autre signe physique; émotions, pensées, etc. Les écrire.

4. Écrire en détails l’événement déclencheur qui nous a amené dans cet état, comment on l’a vécu, les pensées qui y ont été ou sont encore reliées, les émotions et les comportements qui sont en rapport avec cet état.

5. Poser le crayon et prendre le temps de réfléchir, sans se casser la tête mais juste en laissant monter les réponses spontanément, aux souvenirs du passé auxquels l’événement déclencheur nous ramène. Écrire ces souvenirs.

6. Une fois qu’on a identifiés ces souvenirs, prendre le temps de descendre dans ceux-ci pour se permettre de ressentir les sensations corporelles, les émotions qu’on a alors vécue et les écrire. Il se peut que cela ramène à des souvenirs d’enfants qui a manqué de soutien, d’amour, d’encouragements, dont les besoins à ce moment-là n’ont pas été comblés pour rassurer l’enfant d’alors qui est maintenant l’enfant intérieur. Pour s’aider, on peut choisir des messages du bon parent qu’on se donne à soi-même = qu’on donne à l’enfant intérieur souffrant afin de le consoler et le rassurer.

7. Quand on est fragmenté, c’est qu’on s’est coupé de soi-même et qu’on a donné du pouvoir à l’aute, à la personne qui nous a fait arriver dans cette état. On a considéré que l’autre est plus important que soi-même. Il est alors important de réaliser ce qu’on a fait pour arriver dans cette situation et de l’écrire :

– on a fait passer notre bien-être par une autre personne en attendant qu’elle nous rendre
heureux,
– on a fait en fonction de l’autre sans se respecter soi-même,
– on a tenté de réparer l’autre mais ça n’a pas marché,
– on se sent inadéquat,
– etc..

Une fois cette constatation écrite, on passe à l’étape suivante :

8. C’est l’étape de résolution, soit une étape de guérison où on comprend (avec sa tête) et où on ressent (avec son coeur et son corps) que ce qu’on s’est fait vivre n’est plus approprié, que c’est du passé et qu’on n’a plus à se faire revivre ça. Surtout, qu’on n’a pas à se culpabiliser mais plutôt à accueillir ce moment qui a été là pour nous permettre de mettre le doigt sur une vieille blessure pas encore cicatrisée.

9. On prend alors un engagement envers soi en se donnant des messages d’amour, de confiance, qu’on mérite mieux que ça et qu’on y a droit, qu’on est quelqu’un qui a de la valeur autant que n’importe qui d’autre, qu’on a le droit d’être aimé et d’aimer sans s’écraser et se sacrifier pour l’autre, etc.

Normalement, avec cet exercice, la fragmentation devrait s’estomper et la paix revenir à l’intérieur de soi.

Cela ne veut pas dire que la blessure est guérie – mais elle peut l’être. Il se peut quand même qu’on ait besoin d’en parler avec quelqu’un pour se permettre de cicatriser sainement cette blessure.

Il est important, quand on fait cet exercice, de toujours rester connecté à son ressenti et non pas avec sa tête car celle-ci peut boycoter le processus. Dans ce cas, on peut alors éventuellement trouver des réponses qui, sur le moment, nous satisfont mais ne font que mettre un sparadrap sur une blessure infectée. Le travail avec le coeur et le ressenti dans son corps permettra de désinfecter puis de cicatriser la blessure.

D’après Dr. Jack Lee Rosenberg, Psychothérapie corporelle intégrée (PCI), Le Corps Le Soi & L’Ame

Avec amour et compassion,

Dominique Jeanneret
Accompagnante thérapeutique, Québec, Canada

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