On peut passer des années à fonctionner de façon à ce que ceux qui nous entourent soient heureux.
On peut passer une vie à satisfaire les autres jusqu’à ce qu’il ne nous reste plus rien.
On a tout donné. Notre énergie, notre pouvoir et même notre identité. Oui, on peut donner notre identité aux autres par peur de déplaire, peur d’être seul et de ne pas être aimé.
Le jour où on décide de quitter notre rôle de sauveur et qu’on réalise qu’il ne nous reste plus rien, se retrouvant la plupart du temps avec un corps malade et une âme meurtrie, on flanche. On tombe de haut. On essaie de se relever, en vain.
Puis, on se remet en question. On ressent une urgence à l’intérieur. C’est comme un compte à rebours qui s’enclenche et qui nous dit qu’on doit se choisir à tout prix, sinon, on risque d’en crever.
C’est difficile mais on doit le faire.
On doit SE choisir!
Une fois notre décision prise, une bonne partie de ceux qui nous entourent se sauvent en courant. On leurs fait peur. On passe pour des illuminés, des « sans cœur » parce qu’on a décidé de se mettre en priorité.
Mais pourquoi réagissent-ils ainsi?
Parce qu’ils ressentent profondément qu’ils ne pourront plus nous contrôler. Ils n’auront plus le pouvoir sur nous et ils nous font passer pour des égoïstes de prendre soin de nous, espérant nous faire sentir coupables pour qu’on redevenir ce qu’on était avant, soit… une victime.
C’est clair. Ces personnes ne nous aimaient pas pour qui nous étions mais pour ce que nous faisions pour eux.
Nous avons alors une décision à prendre.
C’est eux, ou c’est nous!
Ça me parle bien cet article . Je dois Me choisir. Mais pas facile !!!
C’est ce que j’ai fait en 2015 ! Je me suis donné vraiment la priorité : j’ai quitté un emploi où on me manipulait de + en + pour donner une nouvelle direction à mon projet professionnel. J’ai repris des études en 2016 : un an après mon départ de ma « boîte », j’étais sur les bancs de l’université inscrit en 3è année de psychologie directement en raison de ma longue expérience préalable auprès de publics atteints de déficiences & de troubles mentaux graves. J’ai obtenu ma licence avec mention en mai dernier et j’ai passé avec succès la sélection de l’entrée en master 1 de psychologie clinique & psychopathologie. De nouvelles perspectives professionnelles & humaines s’ouvrent à moi désormais… et c’est concret !
Toutefois, je n’oublierai jamais ce matin-là de fin septembre 2015 : la souffrance d’être un pion dans les mains d’autres qui me faisaient travailler dans leur intérêt a brusquement surgi lors du trajet en métro qui me menait vers mon entreprise. Pleine conscience soudaine de ce qui est : un « insight » comme on dit en langage psychologique cognitiviste. J’ai su ce que je voulais… & ce que je ne voulais plus. Je vous laisse le lien vers cet article que je considère comme l’un des + essentiels, sinon le + fondamental, de mon blog. Ce matin-là fut une moment crucial de ma vie alors embourbée dans la boue de la crainte matérialiste (j’étais attaché à mon petit confort) & environnée du brouillard du non-sens professionnel.
C’est ce que j’ai fait, il y a des décennies, pour tâcher de continuer à vivre. Et bien m’en a pris… Mais il y en a que j’ai dû laisser sur le bord du chemin, et d’autres que j’ai retrouvés longtemps après.