Une simple lettre

Il y a tant de chose qu’une femme peut vivre sur cette terre. Des joies… des moments de délice qui font couler sur le cœur de douces larmes apaisantes. Des larmes de joie qui en séchant, se transforment en un baume qui enrobe l’âme d’une étreinte cajoleuse.

Ces sortes de larmes, on les appelle – plus tard, dans nos moments de solitude et d’ennui – des souvenirs heureux. Parfois, il nous arrive même de sourire en songeant à de courts et brefs bonheurs. C’est à ces moments-là que le corps en profite pour cicatriser les plaies que le malheur a laissé errer sur notre âme. Des plaies ils en existent sous de multiples visages. Ne vous méprenez pas sur ces mots, il a pour une femme un tout autre sens que la plaie physique qui laisse coulé le sang car dans le cœur d’une femme il prend apparence de douleur…

Bien souvent une plaie se présente sous forme de peine. C’est de ceci dont nous avons une grande crainte. De la peine et de la douleur qui étouffe la joie et notre être au point de se renfermer sur nous-même. C’est quand trop de peine et de douleur nous gagne que la solitude insidieusement s’installe. L’implacable solitude qui, malgré le fait que nous sommes entourés de gens bien souvent, nous ronge comme un cancer.

Que faut-il penser de notre vie quand la joie est partie vers des ailleurs et que la souffrance nous gagne… Que faut-il faire de nos mains quand elles ne s’entendent plus… Que notre cœur se tord en nous pour nous enlever l’appétit et le goût de vivre… Qu’avons-nous à faire d’un corps qui souffre de tant de blessures et de meurtrissures dont certaines parfois sont si lourdes à porter que l’on aimerait que tout se termine puisque la vie ne nous apporte que malheur…

Personne n’a de réponse à cela, à ces maux qui nous accablent sans relâche et qui nous hantent et perdurent comme si la main d’un sorcier caché plantait d’ignobles aiguilles à notre effigie. Personne n’a de réponse pour cette femme qui battue par son conjoint, endure tant de souffrance et se laisse mourir chaque jour davantage. Personne n’a de réponse à cette femme abandonnée avec des enfants sur les bras et sans le sous par un homme lâche et sans âme. Personne n’a de réponse à cette femme qui subit un viol et qui tout au long de sa vie, vivra la rage et la honte… jusqu’à même se sentir coupable… Non, personne n’a la réponse e à tous ces maux mais il existe quand même une chose où nous avons tous un grand pouvoir. Une chose qui prit à petite dose, peut redonner le goût de vivre et le sourire. Une chose qui avec l’aide d’amis et de gens qui sont à l’écoute, peut faire renaître la beauté et la prise de conscience du mieux-être.

L’espoir…

L’espoir en quelque chose de meilleur parce que chaque être humain doit vivre en fonction de ceci.

Toutes les religions du monde ont leur bien-fondé sur ce mot, l’espoir. Mais prenez garde de ne pas confondre l’espoir, le bonheur et les faux paradis de ces religions. Laissons à ceux qui désirent y croire le malheur d’y perdre leur espoir et vivons. Vivons ce que la vie nous donne de plus beau. Parcourons malgré nos maux les sentiers de rêve et accrochons-nous aux brindilles de la vie.

Chaque seconde où nous pouvons aider quelqu’un sur cette terre est en soit un grand bonheur. Une source de vie qui par elle-même, fait naître en nous un sentiment de juste valeur. Chaque fois qu’une personne subit ce que nous avons subi, venons-lui en aide. Partageons sans s’imposer comme une vérité, nos souffrances et écoutons-la. Écoutons ce que les gens autour de nous ont à dire. Berçons-nous sur leurs émotions et leurs larmes pour les apaiser un peu.

N’ayons jamais en tête l’appât du gain et le désir de manipuler qui ne pourrait que faire naître en nous des choses encore plus malsaines que nos maux. Ne reculons jamais d’un pas devant la vie. Ne baissons jamais les bras face à l’adversité et la douleur morale car la vie pour nous faire mal, est capable des pires choses. Si une personne baisse les bras et tend la main à la fatalité elle n’en sera que plus malheureuse.

Il n’y a pire image sur cette terre que l’être humain qui accepte la fatalité d’une situation temporaire. Car tout n’est que temporaire dans la vie. Quelle estime pouvons-nous avoir de nous-même si des jours entiers nos bras sont lourds, nos épaules affreusement baissées alourdissant et faisant courber le dos chaque jour un peu plus. Il nous faut donc apprendre avant de condamner toute chose, à posséder un grand respect de nous-même et de ce que nous sommes. Il faut apprendre à aimer les bons côtés de notre être et à les chérires du plus profond de notre cœur.

Chaque être humain est un trésor et une perle aux yeux de Dieu. Alors je dis que toute personne qui demande à la vie des changements pour son bien-être doit avant toute chose tendre la main à la fierté. Lui ouvrir les bras le plus grand possible pour que ce dos cesse de s’arrondir. Il faut sourire à la vie et être fier de nous, de ce que nous sommes et avoir une admiration sans borne pour notre l’immensité de notre cœur. Nous sommes, chaque être humain, la personne la plus importante de notre vie.

Là est le secret je crois. Là est le secret de tous les maux qui nous accablent et nous grugent sans répit. Il faut apprendre chaque jour de toutes nos épreuves. Il nous est primordial et essentiel de dire non. De dire non si une chose nous irrite. De dire non si une autre nous agresse. De dire non à la vie si elle veut nous faire baisser les bras. Il faut être fier et le plus humblement du monde s’aimer, se trouver beau et se regarder dans le miroir en se disant bonjour…

S’aimer soi-même. Accepter ce que nous sommes avec nos faiblesses et notre image. Il faut prendre soin de cette âme que la vie a meurtri et que d’autres on sali. Il faut apprendre à tourner la page et vivre heureux en ayant de nous un grand respect.

Voilà. Je vais cesser d’écrire car je pense ne jamais m’arrêter. Alors soyez heureux en choisissant la difficile route de la non-violence… Ayez de la compassion pour ceux qui n’ont de demeure que la rue.

Tendez la main à ceux qui sont de nationalités différentes. Écoutons ce que les gens ont à dire et tournons le dos au fanatisme qui brime la vie… Espérez, ayez confiance en vous et dites-vous bien que la vie a sa place dans la vie… Faites de l’amitié une richesse et éloignez-vous de ces gens qui vous accablent… L’amitié est une richesse que peu possède mais ouverte à tous… Dites-vous que l’honneur et la fierté ont leur place dans la vie, c’est essentiel au bonheur…

Tendez la main à tous ces adolescents qui n’ont de l’avenir qu’une idée de dégoût. De bon cœur, ils veilleront sur nous lors de nos vieux jours. Ayez de la compassion envers ces clochards qui n’ont dans la vie qu’un simple sac de voyage comme avoir. Soyez de ces gens qui croient que l’impossible est surtout possible et qui en le pensant se sentent libres… Aimez vos amis et vos proches non pas pour leur apparence mais pour leur cœur…

À vous tous, à ceux qui sont dans le malheur, faites de la vie votre meilleure amie car dans la vie les problèmes ont l’importance qu’on leur accorde.

En toute amitié

André Julien, juin 2002

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