Nous sommes les miroirs les uns des autres

Nous sommes les miroirs les uns des autres

Chaque fois que nous vivons une situation qui nous dérange (colère, peur, etc.), il est bon de se dire intérieurement cette phrase. Elle nous ramène à nous-mêmes et à réaliser pourquoi cette situation nous contrarie et nous fait peut-être vivre des émotions peu agréables.

Comment ?

Lorsque nous sommes contrariés par quelque chose, c’est que la situation que nous vivons alors nous ramène (souvent inconsciemment) à une partie de nous-mêmes que nous n’avons pas réglée / guérie. Un «pattern» qui se répète peut-être souvent, par ailleurs, si on fait un retour sur notre vie passée et courante.

Le but, dans cet exercice, est de ramener à notre conscience ce que nous n’avons pas guéri et qui nous fait revivre des situations qui ne nous sont pas agréables.

Par exemple, la colère : nous ne sommes jamais en colère contre quelqu’un d’autre mais, étonnamment, contre nous-mêmes. En fait, la personne déclenche chez nous une émotion, relative à notre passé propre. Une autre personne que nous-mêmes, dans la même situation, ne réagirait probablement pas de la même manière.

Afin de ne plus se faire vivre ce genre de situation, nous devons donc aller voir en nous pourquoi cette situation / personne nous «a mis» en colère ou, plutôt, qu’est-ce que la personne a déclenché chez nous qui a provoqué cette colère. Pour ce faire, l’exercice des miroirs aide considérablement à réaliser le «pattern» que nous répétons encore une fois.

Une fois cette introspection faite dans le calme et avec nous-mêmes, nous pouvons ainsi ensuite exprimer à la personne que nous estimions «responsable» de notre colère ce qui nous a dérangé dans son attitude avec des mots plus calmes et de façon constructive.

En agissant ainsi, on ne refoule pas son émotion, on la canalise dans une prise de conscience et une nouvelle sagesse s’installe. Il est toutefois important de ne pas refouler cette émotion : si elle est trop forte, tapez dans des coussins, courrez, faites du vélo… défoulez-la ! Ensuite les réponses vont venir puis une discussion basée sur le partage avec la personne qui a été le déclencheur de cette émotion pourra éventuellement s’installer. Il est dommage de perdre l’amitié de quelqu’un parce que nous n’avons pas réglé quelque chose qui NOUS appartient.

Le miroir que quelqu’un nous reflète en nous faisant vivre une émotion dérangeante peut avoir trois raisons :

1. Le miroir négatif

La personne nous «miroite» une partie de nous-mêmes que nous n’aimons pas, elle déclenche donc une émotion négative chez nous. C’est une partie de nous que nous ne «connaissons» pas (= qui n’est pas encore venue à notre conscience), que nous n’acceptons pas et/ou et que nous ne désirons pas changer. Étonnamment, et il est parfois difficile de le croire au premier abord, le défaut de cette personne est aussi le nôtre ! Cela prend beaucoup d’humilité pour réaliser ceci. Il est donc bon de «regarder» le défaut de l’autre personne sans nous attarder à la quantité, grosseur ou qualité de celui celui-ci car il n’est probablement pas de la même taille que ce que nous n’aimons pas en nous, c’est juste un message de prise de conscience à notre niveau que l’autre nous envoie par son attitude dérangeante.

En acceptant que nous avons, nous aussi, ce défaut que nous n’aimons pas chez l’autre, 50% du cheminement vers notre guérison est déjà fait et nous découvrons ensuite d’où nous vient ce défaut (notre passé, notre éducation, notre vécu ou même une de vos vies antérieures peut en être la cause). Si cette prise de conscience est trop pénible et que nous n’arrivons pas à la régler seul, il est bon de consulter un thérapeute. Nous sommes devant un problème qui nous empêche de vivre très probablement à d’autres niveaux et qui, en le décelant, peut être une clé vers une vie plus sereine.

Exemple :

Agathe travaille dans un bureau où son patron la traite régulièrement de façon humiliante, ce qui la met en colère. Elle aime son travail mais ne sait comment faire pour se sentir à la hauteur de ce que son patron veut d’elle, même si cela fait des années qu’elle travaille là et qu’elle sait que son travail est apprécié.

En acceptant de voir quel miroir son patron lui reflète, Agathe a réalisé que son patron la ramène à son passé avec son père, lequel l’humiliait régulièrement plutôt que de l’encourager.

En comprenant cette situation, Agathe a travaillé en thérapie afin de retrouver sa confiance en elle, à réaliser qu’elle avait «imprimé» une fausse croyance (elle se sentait petite et constamment rabaissée) et la «déprogrammer», à pardonner à son père son attitude dégradante envers elle et à se pardonner à elle-même de se faire vivre ces situations humiliantes.

En guérissant cette partie de son passé, Agathe a maintenant une relation agréable avec son patron car elle ne se sent plus humiliée.

2. Le miroir positif

Nous remarquons chez quelqu’un des attitudes qui nous agacent, nous dérangent, tout en trouvant que cette personne est une belle personne, ce qui peut paraître paradoxal. Inconsciemment, nous sommes jaloux de cette personne et cela nous fait parfois réagir négativement face à elle.

Dans cette situation, la personne nous miroite une partie agréable et positive de nous-mêmes que nous sommes/avons mais que nous n’avons pas encore développée. Nous avons cette capacité qu’a l’autre, cette qualité, mais nous n’avons pas encore réalisé que nous l’avons aussi et/ou nous n’avons pas encore trouvé comment la développer.

L’exercice des miroirs, dans cette situation, nous donnera la réponse à notre question et nous donnera aussi les outils pour développer cette qualité. La prise de conscience est déjà 50% du chemin de fait !

Exemple :

Robert a une amie qui l’énerve régulièrement par son attitude qu’il considère de «je sais tout». Il l’aime toutefois beaucoup parce qu’elle lui apporte des connaissances au niveau de son cheminement qui lui font du bien mais, parfois, lorsqu’il lui partage une situation qu’il vit et qui le dérange, elle lui parle clairement de certaines choses qu’il a à régler en lui et elle met toujours le doigt sur quelque chose de vrai… mais qu’il n’a pas forcément «envie» d’entendre !

Robert est en cheminement et aimerait être aussi «instruit» que son amie. Il n’accepte pas de se sentir «en-dessous» d’elle à ce niveau. C’est pourquoi il préfère se distancer d’elle et ne plus lui parler plutôt que de mettre son orgueil de côté, accepter qu’elle a raison et apprendre encore plus d’elle afin de se sentir à son niveau par les guérisons dont elle lui parle et les outils qu’elle peut lui partager.

3. Le «test ultime»

Encore une fois, nous avons l’impression de revivre une situation que nous pensions avoir réglée et que nous n’avons, souvent, pas vécue depuis très longtemps. Nous pensions être définitivement «guéri». Pourtant… Le découragement ne doit pas s’installer mais on doit simplement faire une «reprise» de conscience face à cette émotion dérangeante.

En effet, dans cette situation, la personne nous miroite une partie de nous-mêmes que nous ne sommes/n’avons plus : il s’agit alors de ce que j’appelle le «test ultime» : c’est la dernière fois que nous vivons cette situation dans notre vie car nous avons guéri le «pattern» qui y est rattaché. C’est un dernier test pour nous faire réaliser la situation tout de suite. Ainsi, nous déconnectons instantanément de l’émotion dérangeante en réalisant la situation et celle-ci se «dissout» généralement assez rapidement.

Exemple :

Agathe a commencé à travailler dans une nouvelle entreprise récemment. Elle n’aime pas l’attitude d’un de ses collègues qui l’agace régulièrement en la taquinant sur son côté «perfectionniste».
Elle réalise qu’elle est effectivement devenue perfectionniste, suite aux humiliations de son père, mais que cette attitude en est une positive dans son travail (elle est d’ailleurs reconnue pour ça par ses autres collègues) et qu’elle n’a pas à se sentir coupable de quoi que ce soit.

Un jour, alors qu’elle en avait assez de se faire taquiner sur ce sujet, elle a parlé à son collègue à son manque de perfectionnisme dans ses dossiers, attitude agaçant Agathe ainsi que d’autres membres de l’entreprise, et lui a fait réaliser qu’il la taquinait pour quelque chose qu’il devrait développer au lieu d’en rire et ce, pour son bien-être ainsi que pour l’ambiance de travail générale.

Au lieu de se mettre en colère contre ce collègue, Agathe a réalisé rapidement la situation et s’est exprimée clairement et calmement envers cette personne. Elle avait guéri son «pattern» et elle ne voulait pas qu’il se reproduise. Son collègue a arrêté de la taquiner. L’histoire ne dit pas si son collègue a fait ensuite l’exercice des miroirs et a amélioré sa façon de travailler ! Ce qui est important, c’est qu’Agathe ait réalisé son«test ultime» avec succès !

Et vous, quels sont les miroirs que vous reflétez, qui vous déclenchent vers la guérison de ces patterns afin que vous soyez plus heureux ?!

Avec Amour

Do

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© Dominique Jeanneret, 2005 et suivants. Toute reproduction de ce texte permise, en tout ou partie, dans un espace non-commercial, à condition de ne rien y changer et d’ajouter ma signature ainsi que ces lignes et un lien vers www.dominiquejeanneret.net. Merci pour votre collaboration.

Thérapeute en intégration psychocorporelle (PCI)
Accompagnante psycho-spirituelle et énergétique
www.chemindevie.net, www.penseesinspirantes.com

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1 commentaire sur “Nous sommes les miroirs les uns des autres”

  1. Ping : Ne pas jouer le jeu du déclenché – Dominique Jeanneret

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