La petite voix qui ne voulait pas que je sois heureuse

Une cliente m’a ramenée dernièrement à une période de ma vie qui m’était particulièrement désagréable mais dont je ne savais pas comment sortir. Elle avait commencé très jeune, quand j’ai dû développer des moyens pour me faire voir par mes parents, leur montrer que j’existais, que j’avais une petite valeur, que je n’étais pas transparente, dans un climat familial parfois violent, anxiogène et toxique. Nul besoin que cela se passe tous les jours. Il suffit d’une fois pour que l’enfant imprime de fausses croyances et réflexes qui vont l’accompagner toute sa vie.

Ne recevant pas de câlins ni d’amour clair – même si j’en sentais de ma maman -, j’avais développé, tout à fait inconsciemment, un système de survie qui comprenait plaintes et victimite, manipulation subtile, critiques et jalousie, bobos en tous genres et autres activités désagréables.

Je ne m’aimais pas du tout dans ces situations mais je n’avais rien appris d’autre. Personne ne venait me consoler et me rassurer sauf si je pleurais longtemps. Personne pour m’encourager, me reconnaitre ni, surtout, me laisser m’exprimer dans ce que j’étais et voulais.

J’avais aussi développé l’agressivité pour me faire entendre car je ne savais pas parler autrement même si je sentais combien de douceur était en moi. L’exprimer, alors, revenait à me mettre en vulnérabilité et il n’en était pas question.

C’est bien plus tard que j’ai appris que douceur et Amour nous rendent puissant et quasi invincible. Je les vis chaque jour.

Ma vie tournait en boucle dans un système dont je n’arrivais pas à sortir. Cette petite voix, mon ego apeuré de se faire tasser au profit du bonheur, n’arrêtait pas de me faire tourner dans la spirale du « malheur ». J’étais malheureuse et mon ego s’arrangeait tout le temps pour peser sur le clou. « Tu ne mérites pas, tu n’as pas le droit, tu n’es pas assez, etc. « .

Jusqu’en décembre 2008. Après plus de 20 ans à cheminer, chercher, « travailler » sur moi en thérapies diverses, j’en ai eu ras-le-bol de vivre dans ce système malheureux. Ce jour-là, j’ai décidé que j’en avais ASSEZ de vivre ainsi. J’ai alors décidé de changer ma façon de penser, tout simplement, et que toute pensée négative allait devoir quitter ma tête, peu importe la cause, la blessure sous-jacente, etc. Au-delà de l’analyse, je n’en voulais tout simplement plus.

Les semaines qui ont suivi ont été à la fois étonnantes et difficiles. J’ai senti parfois mon cerveau se tordre (physiquement !) pour penser positivement mais je ne le lâchais pas. Toute pensée négative devait se tourner en positif. Toute pensée négative devait sortir de ma vie.

Ces pensées négatives étaient toutes reliées à ma valeur, ma confiance et mon estime de moi, la reconnaissance de qui j’étais, mon droit à prendre ma place dans la vie, etc.

En décidant clairement de les tasser de ma vie, j’ai pu laisser place à de l’amour, de la bienveillance et de la compassion pour moi. Je suis sortie de la victimite, des plaintes, de la critique, de la jalousie et de la manipulation. Je ne sais même plus comment être/faire ça aujourd’hui.

Mon cheminement a été accompagné de thérapie avec succès. En effet, quand on décide de sortir de cet état de victime, on peut enfin mettre le doigt sur les causes, les blessures, les croyances et les guérir.

Ma cliente, totalement découragée de tourner là-dedans hier, m’a demandé : « Est-ce qu’on s’en sort un jour ?! ».

J’ai répondu que j’en suis la preuve vivante, que les pensées négatives ne polluent plus mon esprit, que je peux voir une multitude de petits bonheurs chaque jour et que je suis, à 99% du temps, heureuse de ma vie même si j’ai encore des choses à guérir, que je n’ai pas encore trouvé mon compagnon de vie et n’ai pas un compte en banque bien rempli. Je ne m’en fais plus avec tout ça car je vois le verre plein plutôt que le verre vide.

Je pars de la confiance en la vie et non plus du manque de ce que je voudrais que je n’ai pas (encore !).

En décidant de les tasser, même si mon ego s’est débattu pendant longtemps pour ne pas lâcher, j’ai repris le pouvoir sur ma vie. J’ai remis de l’amour dans ma vie. J’ai arrêté de m’auto-saboter tout le temps. J’ai appris à apprécier chaque moment de ma vie.

J’ai appris à vivre au jour le jour, dans l’ici et maintenant, dans le moment présent, et à être satisfaite et reconnaissante de ce que j’ai. J’ai DÉCIDÉ un jour que je ne voulais plus accepter de pensées négatives inutiles qui polluaient ma tête et ma vie sans raison apparente car c’est MOI qui ai le POUVOIR sur mes pensées et mon ego, et non le contraire. C’est moi l’boss de ma vie, de ma tête et de mon ego !.

A propos, mon ego est devenu mon ami et non plus mon ennemi. En le remettant à sa place, il a appris à être heureux lui aussi et on fait une super paire de partenaires aujourd’hui !

Et vous, est-ce que vous êtes encore à tourner dans l’insatisfaction de votre vie, dans le manque alors que vous avez assez voire même beaucoup, dans les plaignardises de victime ou est-ce que vous avez décidé d’être heureux/se ?!

❤ Si vous sentez le besoin de cheminer afin de mettre plus de bonheur dans votre vie, je vous offre un appel-découverte de vingt minutes gratuit par Zoom. Contactez-moi par message privé ici ou par email à bonjourdo@gmail.com.

❤ Je vous retrouve tous les dimanches par Zoom pour une heure de méditation et échanges amicaux. Venez nous rejoindre dans le groupe Facebbok Voyages vers Soi pour tous les détails.

❤ Retrouvez ces petites histoires dans mon espace Facebook.

De tout coeur ❤

© Dominique Jeanneret
Thérapeute et accompagnante
dominiquejeanneret.net

.